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"Les Trois Médecins" : un roman d’aventures et de formation (médicale)

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Les médecins, les femmes et la contraception
Pourquoi ne nous a-t-on jamais informées correctement ????
par Sandrine R. (Abbeville)
Article du 19 avril 2004

Ce texte est un message que m’a envoyée une lectrice du site. Je lui ai demandé l’autorisation de le mettre en ligne en guise d’édito, car il me paraît tout à fait représentatif de l’ensemble des courriers (5 à 10 par jour depuis 2 ans !!!) que je reçois d’hommes et de femmes de la France entière. Il y a, véritablement, dans le corps médical français, un problème idéologique par rapport à la contraception - et à la sexualité des femmes en général. Evidemment, beaucoup le réfutent. Mais si l’on peut refuser de voir la vérité en face quand elle est prononcée par un provocateur (Martin Winckler, par exemple...) peut-on encore la réfuter quand elle vient des citoyennes en personne ? Peut-on vraiment affirmer qu’il n’y a que les "insatisfaites chroniques" (comme je l’ai entendu) qui se plaignent ?
Sans nier les problèmes réels qu’ils rencontrent actuellement (démographie médicale inégale, conflits ouverts entre urgentistes et généralistes autour de la permanence des soins, désengagement absolu de l’état de la moindre politique de santé) les médecins français, individuellement et en groupes constitués, et tout particulièrement dans les lieux de formation que sont les facultés, devraient réfléchir sérieusement à la manière dont on apprend aux futurs soignants à recevoir, informer et répondre aux patients - et tout particulièrement aux femmes...
MW


Je visite ce site pour la premiere fois, je l’ai conseillé à toutes mes amies par mail. Et j’y trouve des réponses dont je n’imaginais même pas l’existence, je suis un peu retournée...

D’autant que cette année a été houleuse avec mes médecins et gynéco (que je fréquente très très rarement).

Ma généraliste (que je ne connais pas ayant pris un poste dans une région où je n’avais jamais mis les pieds) a commencé par refuser catégoriquement d’aborder le sujet de l’implant sous prétexte que je n’avais pas d’enfant à 28 ans.

J’ai eu beau lui dire, que je n’avais pas de père en vue (!!), que de toutes façons je n’avais aucune envie d’avoir des enfants, rien n’y a fait. Pourtant, il me semblait que dans mon cas, cela aurait été plus confortable pour moi puisque je garde mes partenaires plusieurs mois, et qu’entre deux il s’écoule parfois plus d’un an : la prise de la pillule devient qq chose de concret quelques mois tous les deux ans, quand nous laissons tomber le préservatif. C’est très contraignant le reste du temps ce qui fait que j ai déjà arrêté plusieurs fois. (il se trouve que je n’arrive pas à la reprendre cette fois...)

La gynéco (1ère consultation en 28 ans) m’a obligée il y a un mois à me comporter en véritable inquisiteur pour avoir des débuts de commencement de réponses. Comme j’avais bcp de questions, elle m’a expédiée. (J’en tremblais de rage).

Ex : à 28 ans, Ingénieure R&D diplômée d’une grande école, poste avec responsabilités, m’intéressant à la politique, la philosophie, la sociologie, au féminisme.....je ne sais toujours pas pourquoi concrètement je dois faire pipi après un rapport !!!!!

 
Bien entendu je dis ça avec humour, mais votre site m’a touchée parce que,

Premier point : je ne comprends pas pourquoi quelqu’un comme moi, émancipée et relativement stable, ne trouve pas d’information sur la contraception, pourquoi on ne m’a jamais informée correctement, pourquoi je suis infantilisée devant les médecins, pourquoi des femmes médecins se conduisent encore de façon à transmettre des croyances, des choses que l’on devrait admettre sans comprendre et qui nous sont intimes !!!

 
Deuxième point (le plus important) : ce n’est bien sur pas pour moi que je m inquiete en fait, mais pour les autres femmes, plus isolées, plus démunies. Pourquoi ne nous informe-t-on pas mieux à l’adolescence. C’est parfois décourageant. Pourquoi n’y a-t-il pas dans nos rues quelques panneaux publicitaires pour nos centres locaux de plannings familiaux à la place des campagnes publicitaires oppressantes pour les femmes ?? Pourquoi ne pas instaurer une visite de routine régulière pour parler (ou non) à notre rythme de ce que l’on découvre entre 13 et 18 ans (il s’en passe des choses !!).

 
Je concluerai en disant qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, comme si le fait que la contraception existe suffisait à lui seul, comme si le fait que les femmes se l’approprient réellement et rationnellement n’était pas souhaité.

Un peu comme l’égalité ou la parité (quoi qu’on en pense)qu’il suffirait de déclarer pour que cette déclaration soit suffisante en elles-mêmes.

Les femmes sont encore bien trop silencieuses, entre elles et avec les médecins. Je crois que je viens de soulever un des éléments de "l’éternel féminin" : le silence.

 
Sandrine
 

PS : Je ne vous parle pas de l’angoisse des filles de mon âge à l’idée d’aller accoucher dans un endroit froid où une fois de plus, ce qui se passe est complètement incontrôlé, où l’on a l’impression d’être un numéro entre deux, où le rapport aux soignants est purement technique, où l’on ne peut obtenir une péridurale que grâce à la bonne volonté de quelqu’un...

Pour en savoir plus sur la contraception

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