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Pour apprendre une langue, ne faut-il pas aussi apprendre à connaître ceux qui la parlent ?
Odyssée (France Inter), 15 Avril 2003
Article du 16 mars 2005

Il y a quinze jours, j’ai acheté un numéro hors-série de la revue Courrier International. Il s’intitule « Cause toujours ! » et m’a fait découvrir que l’on parle près de 7000 langues sur la planète.

Quand je l’ai ouvert j’ai été pris pris de vertige devant toutes ces langues que je ne connais pas comme l’ourdou du Pakistan, le quechua, que parle un Péruvien sur six, le nez-percé des Indiens de l’Orégon, le cornique, idiome celte de Cornouailles, et j’en passe.

J’y ai découvert aussi que l’anglais, s’il est en passe de devenir une langue internationale, risque de le payer en perdant beaucoup de ses caractéristiques, par exemple le son « th » que de nombreux locuteurs ne peuvent pas prononcer, ou le « s » qui finit les verbes à la troisième personne du singulier.

J’ai appris aussi que les Chinois furent nombreux, entre le début du XXe siècle et les années 70, à étudier l’espéranto, qu’il y a 450 millions d’hispanophones dans le monde, qu’il y a vingt langues aborigènes en Australie.

En lisant ces articles, on comprend très vite que pour connaître un peuple, il ne suffit pas d’en apprendre la langue. Il faut aussi vivre au milieu de ceux qui la parlent. C’est ce que propose depuis plus de cinquante ans un organisme international à but non lucratif qui est aussi la seconde association de bénévoles au monde après la Croix-Rouge.

En 1947, des brancardiers bénévoles des deux guerres mondiales ont créé une association appelée AFS - American Field Service (« service américain des champs de bataille »). Dans l’espoir d’empêcher que les guerres se reproduisent, ils ont voulu faciliter la compréhension mutuelle des peuples en favorisant des échanges interculturels. Et depuis cinquante ans, grâce à l’AFS, des jeunes gens de plus de cinquante pays quittent leur terre natale et passent jusqu’à une année entière sur une terre étrangère. Là, ils s’immergent non seulement dans la langue, mais aussi et surtout dans une culture, un mode de vie, une manière de penser.

Ce choc culturel est fécond pour les jeunes gens qui partent, mais aussi bien sûr pour les communautés dont ils sont issus et pour celles qui les accueillent. En France, l’association porte un beau nom : AFS - Vivre Sans Frontière. Chaque année, grâce à elle, plusieurs centaines d’adolescents de 16 à 18 ans vivent une année scolaire dans trente pays du monde ou viennent la vivre en France. Les jeunes gens vivent une expérience familiale (ils sont accueillis par une famille bénévole) et scolaire (ils vont au lycée dans la ville qui les accueille).

Bien au-delà de la simple acquisition linguistique, cette expérience élargit leur compréhension du monde et leur confère une grande maturité. On dit que les voyages forment la jeunesse : cette expérience en est la parfaite illustration. Les lycéens qui ont ainsi passé un an à l’étranger sont si reconnaissants d’avoir vécu cette expérience qu’ils deviennent à leur tour bénévoles de l’association, ils écrivent des livres sur leur expérience et même, parfois, s’ils deviennent ministres, ils décident d’en faire profiter les jeunes générations.

C’est le cas de l’actuel ministre de l’éducation du Japon, un ancien AFS, qui a décidé d’affecter à chaque lycée de son pays le montant d’une bourse permettant à un ou une adolescent(e) japonais(e) de partir un an à l’étranger avec l’association. Alors que le ministre français de l’éducation nationale trouve utile de dépenser ses crédits pour distribuer un de ses propres ouvrages aux enseignants, le ministre de l’éducation japonais sait qu’en finançant le séjour à l’étranger de ses adolescents et l’accueil d’adolescents étrangers dans son pays, il enrichit sa communauté.

Si, comme le ministre de l’éducation du Japon, vous avez envie d’enrichir votre famille ou votre communauté en envoyant un de vos adolescents voler de ses propres ailes au Paraguay ou en Thaïlande, ou en accueillant un(e) lycéen(ne) venu(e) de Finlande ou de Nouvelle-Zélande - bref, si vous avez envie de découvrir le monde, contactez donc AFS Vivre Sans Frontière au 01 45 14 03 10.

« Cause Toujours - les 6700 langues du monde », Courrier International hors série, avril 2003.

En France :
AFS Vivre Sans Frontière
46, rue du commandant Jean Duhail
94120 Fontenay sous Bois
Tél : 01 45 14 03 10
Fax : 01 48 73 38 32
http://www.afs-fr.org/fr/decouverte_afs/decouverte_afs.asp

En Belgique :
AFS Programmes Interculturels
boulevard Brand Whitlock, 132
1200 Bruxelles
tél. 00-32-2-743.85.40
fax. 00-32-2- 732.87.28

Une autre association qui fait du bon travail dans le même domaine :
YFU (Youth for Understanding)
74, rue Blanche - 75009 Paris
Tél : 01 45 26 37 38
Fax : 01 45 26 35 25
e-mail : infos@yfu-france.org

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