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Pilule du Lendemain

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La pilule est-elle dangereuse pour le foetus ? (Contraception : Questions/Réponses 71)
Article du 28 mars 2006

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Poser une question : martin_winckler@yahoo.fr (en étant indulgent pour le délai de réponse...)

Les sujets abordés cette semaine :
- La pilule est-elle dangereuse pour le fœtus ?
- Pilule en permanence ou Norlevo de temps à autre ?
- Choisir un DIU
- Allaitement et implant contraceptif
- Holgyème et acné
- Mycose après la pose d’un Mirena
- Sérologie du VIH obligatoire pour les femmes et pas pour les hommes ??
- Duphaston est-il un moyen de contraception ?

- La pilule est-elle dangereuse pour le fœtus ?

Si j’oublie ma pilule et que je tombe enceinte sans m’en rendre compte tout de suite, est-ce dangereux pour le foetus si j’ai continué de prendre ma pilule tout de même pendant les premiers mois de la grossesse ?
C.

C’est une question souvent posée.
En dehors des contraceptifs du type Diane (ou ses copies) et Jasmine, qui contiennent des progestatifs "anti-androgènes" (susceptibles théoriquement - et chez l’animal - de féminiser un foetus mâle), on n’a jamais montré que la prise de la pilule pouvait avoir une influence nocive sur une grossesse.

De plus, il est rare qu’une femme prenne la pilule pendant longtemps alors qu’une grossesse a déjà commencé : une grossesse donne des symptômes souvent importants (gonflement des seins, nausées, etc.), inhabituels et qui passent rarement inaperçus quand on ne s’attend pas à être enceinte... . Donc, quand ce genre de chose arrive, la grossesse évolue le plus souvent depuis quelques semaines seulement, ce qui limite beaucoup l’exposition de l’embryon aux hormones synthétiques de la pilule. A ma connaissance, aucune malformation n’a été décrite chez des enfants conçus "sous pilule". Vous pouvez donc être tranquille.


- Pilule en permanence ou Norlevo de temps à autre ?

Suite à un article dans le dernier Elle sur le Norvelo, je me pose la question suivante : vaut-il mieux avoir une pilule régulière (en l’occurrence Cérazette) ou vaut-il mieux arrêter toute contraception (surtout lorsque cela fait près de 15 ans que l’on est sous pilule) pour ne prendre que la Norvelo lorsqu’il y a une relation ?
Je précise que j’ai un compagnon depuis 5 ans mais que les relations sont assez épisodiques.... D’où la question.
K.

Norlevo n’est pas du tout une "contraception occasionnelle" et je ne vous conseille pas de l’utiliser comme telle, car vous aurez plus d’inconvénients que d’avantages. Son utilisation est optimale en cas de relation sexuelle isolée et unique, ou d’échec (déchirure) de préservatifs ou d’oubli de pilule en début de plaquette.

Mais si vous trouvez la prise de la pilule fastidieuse en raison du caractère épisodique de votre sexualité, je pense que la meilleure méthode (toujours présente et aussi discrète que possible) est le DIU au cuivre. A mon humble avis.
Lisez ceci :
http://www.martinwinckler.com/rubrique.php3?id_rubrique=34


- Choisir un DIU

J’ai 28 ans, 2 enfants, et des cycles qui ont toujours été réguliers, mais avec des règles assez longues (8 jours pleins) et très douloureuses (crampes dans le bas ventre et jusque dans les cuisses).
Avant d’avoir des enfants, je prenais
Diane 35. Puis, entre mes 2 grossesses, j’ai repris une pilule dont le nom m’échappe mais qui agissait aussi sur l’acné, mais rien d’exceptionnel, j’avais toujours 8 jours de règles, et seins qui gonflent juste avant.

Après ma seconde grossesse, on m’avait parlé de l’Implanon, et de ses effets bénéfiques sur beaucoup de femmes qui avaient moins voire plus de règles du tout. J’ai donc voulu essayer et j’ai mis cet implant. J’ai eu mes règles tout le temps, 3 semaines de règles 1 semaine d’arrêt, comme si mes cycles avaient été inversés. Toutefois, je me suis dit que j’allais patienter, il paraissait qu’il fallait attendre environ 6 mois pour voir un effet... qui n’est jamais arrivé chez moi, donc au bout d’1 an de torture (libido à 0, anémie etc.) je me suis fait retirer l’Implanon et j’ai repris la pilule, cette fois Microval.

Mes cycles sont redevenus ce qu’ils étaient avant, c’est à dire 28 jours avec 8 jours de règles. J’ai demandé à changer de pilule car depuis plus d’un an Microval me provoque des tensions dans la poitrine et j’ai des saignements environ 1 semaine déjà avant le début des règles. je vais essayer Jasmine qui d’après mon médecin est une pilule "moyenne" intermédiaire entre la dose faible et la dose forte... j’espère que ça aura au moins un effet sur les saignements et les douleurs dans les seins.

Tout cela pour vous demander si il serait possible de connaître des pilules ou autres qui font réellement diminuer l’abondance et la durée des règles, et qui seraient "sûres" de réussir. Je n’ai pas vraiment de surpoids (60kg pour 1.63m), je ne fume pas et ne fais pas d’hypertension artérielle.
J’espère que vous pourrez me donner une indication, car votre article est bien intéressant, et surtout la fin quand vous dites : "L’idéal, c’est qu’elles aient le choix".
Pour ce qui concerne les règles, comme pour la contraception, c’est la méthode - et le médecin - qui doivent s’adapter à la femme, et non l’inverse."
Jusqu’à présent je n’ai pas eu le choix... j’aimerais vraiment que cela change, ça me changerait vraiment la vie !
C.

Ce qu’on aurait dû vous proposer c’est un DIU Mirena. C’est lui qui est le traitement de référence des règles longues et douloureuses. Même chez une femme sans enfant, et a fortiori chez une femme ayant eu des enfants, chez qui il est encore plus facile à poser.
Si je vous voyais en consultation, c’est ce que je vous aurais proposé d’emblée : l’implant est beaucoup plus aléatoire dans la manière dont il diminue les règles ; avec le Mirena, les 3/4 des utilisatrices n’ont peu ou pas de règles. Et plus de douleurs du tout.

Par contre, j’ai un peu peur des stérilets, ma mère est tombée 2 fois enceinte ayant 2 stérilets différents, et je ne voudrais pas que ça m’arrive aussi. D’autre part, je ne sais pas comment ni à quel endroit il se place, si c’est une intervention douloureuse, et peut-être (certainement) que je me fais des idées, sur l’histoire du "fil qui dépasse"... c’est sûrement idiot comme peur mais j’ai peur qu’il me gène pendant des rapports avec mon mari ou que ça gène mon mari...
Désolée de vous déranger encore une fois, auriez vous un complément d’information à m’apporter ? Y’a-t-il des examens à faire avant de le poser, à quel moment faut-il prendre rendez-vous pour le faire poser (dans le cycle) et qui peut le poser (uniquement gynéco ou généraliste aussi) ?
C.

A priori, un DIU bien posé se sent autant... qu’une boucle d’oreille. C’est à dire pas du tout. J’ai posé des centaines de DIU à des femmes de tous âges, et c’est ce qu’elles m’ont dit. Lorsqu’il se sent, c’est parce qu’il est mal posé, ce qui peut arriver, bien sûr, mais pas avec un praticien expérimenté qui a l’habitude des DIU - et pas de préjugé à leur égard.

Les expulsions sont surtout vues avec certaines femmes qui n’ont pas eu d’enfant et dont l’utérus à cause de contractions non contrôlées, rejette le DIU. Mais parmi les femmes sans enfant à qui j’en ai posé, j’en ai vu très peu qui l’aient expulsé, car je leur prescris toujours des anti-inflammatoires qui annulent les contractions et leur permettent de faire disparaître toute douleur. Certaines femmes qui ont eu beaucoup d’enfants (et dont le col utérin, dilaté par les grossesses, est très large) peuvent aussi expulser un DIU. Mais ce phénomène me paraît de moins en moins fréquent, en tout cas beaucoup moins qu’il y a 20 ans, car les DIU sont plus petits. Le Mirena (hormonal) diminue non seulement les règles mais les contractions de l’utérus, ce qui diminue aussi le risque d’expulsion.

Quant à votre mari, il peut sentir le fil s’il est trop long, mais un fil, ça se raccourcit. Autrement, il n’a pas plus de raison de sentir le DIU (qui est dans l’utérus) que de sentir le bras d’un bébé si vous étiez enceinte...
La pose doit être indolore, mais encore une fois, ça dépend du médecin. Personnellement, je conseille pour une première pose, de prendre de l’ibuprofène (400 mg 2 heures avant la pose) ou du Ponstyl pour éviter les douleurs (type douleurs de règles) au moment de la pose ou dans les heures qui suivent.

L’efficacité dépend, elle, du DIU :
Les trois DIU que je pose sont le Mirena (DIU hormonal) et le DIU TT380 (le DIU au cuivre qui peut être laissé en place le plus longtemps), ainsi que le UT380 "short" pour les femmes n’ayant pas eu d’enfant. Avec ces trois DIU, le risque de grossesse est inférieur à 1%, c’est à dire trois fois moins important qu’avec n’importe quelle pilule.

Il faut absolument refuser de vous faire poser un Nova T ou un Gynelle/MLCu , qui sont nettement moins efficaces.

Bien sûr, il est parfaitement possible de se faire poser un DIU par un médecin généraliste qui en a l’habitude. Vous pouvez en trouver un par l’intermédiaire de l’antenne locale du Mouvement Français du Planning Familial, ou en vous adressant au centre d’Orthogénie/centre d’IVG/centre de planification de l’hôpital le plus proche.
Le Mirena (le plus approprié à une diminution des règles) doit être posé de préférence dans les 7 jours qui suivent les règles.

Les DIU au cuivre n’ont pas besoin d’être posé au moment des règles, on dispose de 15 jours (à partir du début des règles) pour le faire, sans précaution contraceptive complémentaire. Si vous êtes sous pilule, bien sûr, vous pouvez le faire poser n’importe quand. Par exemple, pour poser un Mirena sans avoir à se préoccuper du moment du cycle, je prescris une pilule progestative (Cérazette) à prendre en continu, et la femme vient quand elle veut et quand elle peut. Une fois que le Mirena est posé, elle arrête sa pilule...

Je me suis renseignée auprès de mon médecin généraliste pour un Mirena, et sa réponse m’a fait un peu peur...
Il m’a dit qu’il posait très fréquemment des Nova T et qu’il n’avait pas trop aimé poser des Mirena car les femmes saignaient beaucoup plus abondamment après la pose qu’avec un Nova T. Est-ce vrai qu’on doit forcément avoir des saignement abondants ? Vous n’en parlez pas du tout dans les suites d’une pose, peut-être qu’il les pose mal ? Doit-on seulement avoir un peu mal ce que je conçois parfaitement, ou doit-on s’attendre à un saignement supplémentaire ? Je crois que je ferais mieux d’aller consulter un autre médecin... non ?
Et d’autre part, pour retirer un DIU on procède comment ? Je vous pose ces questions car je n’y ai pas vu de réponse sur votre site.
C.

Il arrive que les utilisatrices de Mirena aient un "spotting" (saignement intermittent) en début de pose. C’est une toute petite proportion des utilisatrices - mais c’est elles qu’on revoit vite. Les autres ne nous consultent pas souvent, puisqu’elles vont bien. Ces saignements disparaissent très vite avec de l’ibuprofène ou du Ponstyl.
Si votre médecin est prêt à vous poser un Mirena, allez-y avec confiance.

Mais s’il vous plaît, demandez lui vivement de NE PLUS POSER DE NOVA T, qui est le DIU le moins efficace (2% d’échec la première année ; 6% d’échecs, après 3 ans, contre moins de 1% pour les autres)
(lire ci-dessous)
http://www.martinwinckler.com/article.php3?id_article=79
et vous pouvez lui imprimer la page et la lui apporter...

Ainsi que le document joint en fichier attaché, disponible sur cette page :
http://www.martinwinckler.com/article.php3?id_article=164

S’il pose des Nova T 200 parce qu’il est facile à poser (ce qui est vrai), qu’il choisisse plutôt le UT 380, qui n’est autre qu’un "Nova T 380", il a exactement la même forme, mais pratiquement deux fois plus de cuivre, ce qui évite les échecs. Une grossesse sur DIU, c’est vraiment pénible pour tout le monde, à commencer par la femme : c’est la perspective d’avoir à choisir entre une IVG et une grossesse à risque (fausse couche, accouchement prématuré). Donc, poser des DIU inefficaces, c’est... pas bien.


- Allaitement et implant contraceptif

Je suis enceinte de mon deuxième enfant et je m’informe sur la meilleure méthode contraceptive pour "après", sachant que nous désirons avoir d’autres enfants ... mais pas tout de suite.

Je m’intéresse notamment à l’implant contraceptif, car j’ai appris que c’est une contraception uniquement progestative, et je voudrais avoir votre avis, éclairé par les infos suivantes :
- j’ai 29 ans
- je désire allaiter mon deuxième enfant sur une longue durée puisque nous avons vécu une première expérience très positive à tous points de vue,
- j’ai d’une façon générale tendance à l’embonpoint, et je ne souhaite pas que le phénomène s’aggrave,
- je souffre encore d’acné ... idem ci-dessus...
- je ne souhaite pas utiliser de DIU,
- je ne souffre pas d’hypertension, de diabète, je ne fume pas, et n’ai à priori aucune autre des contre-indication généralement invoquées.

Antécédents : dans le passé, j’ai utilisé des préservatifs, puis pris pendant un an la pilule Diane 35 "conseillée" par ma gynéco (sans mise en garde spécifique) ; dans mon cas, la prise de cette pilule n’a pas du tout amélioré l’acné, mais a coïncidé avec des problèmes au colon (zone iliaque gauche), donc mon médecin m’a suggéré d’arrêter pour voir s’il y avait un lien de cause à effet : irritation et douleurs ont cessé.

Un peu avant et entre les deux grossesses nous avons expérimenté la méthode naturelle Billings basée sur l’observation de la glaire cervicale, avec une grande satisfaction (motivés tous les deux). C’est notre méthode "préférée" pour plusieurs raisons ("écologie", contraception partagée par l’H et la F, échanges dans le couple, rythme de la sexualité, connaissance du corps et... efficacité)

Cependant elle ne nous semble pas suffisamment fiable (surtout en période d’allaitement) pour la prochaine fois car nous voulons être "surs" d’espacer la 3ème grossesse.
Il est très difficile de parler de tout cela avec un gynécologue qui tient compte du projet spécifique du couple, le plus souvent le médecin délivre une "opinion générale" assez vague, malgré les demandes d’infos.

C’est pourquoi je m’adresse à vous en espérant une réponse la plus "personnalisée" possible, (sans consultation j’ai bien conscience que cela est difficile) à la question suivante :
Quels seraient les éventuels bénéfices ou désavantages de l’implant par rapport à
Cérazette ou Microval, donc en période d’allaitement ? (en-dehors de la facilité d’administration évidemment). Et après la période d’allaitement ?
E.

Si vous souffrez d’acné et redoutez de prendre (ou de ne pas perdre) de l’embonpoint, l’implant est plutôt déconseillé, car il favorise les deux.... Il n’est pas interdit d’en faire poser un en allaitant (c’est la même hormone que Microval ou Cérazette, à peu de chose près), mais les saignements (spotting) continus sont aussi plus fréquents juste après les accouchements. Mais vous pouvez procéder ainsi : prendre Microval tant que vous allaitez, et vous faire poser l’implant lorsque vous serez sur le point de sevrer votre bébé. D’ici là, votre poids se sera probablement stabilisé, et les saignements sur implants seront moins probables.

Cela dit, puisque vous me demandez mon avis, je pense qu’à mon humble avis vous devriez réfléchir à l’éventualité vous faire poser un DIU au cuivre, car il s’agit de la seule méthode non-hormonale qui précisément vous éviterait tous ces inconvénients.
Vous pouvez faire poser un DIU 6 semaines après l’accouchement (et arrêter le Microval le jour de la pose), à l’essai. Si par hasard vous ne le tolériez pas, le faire retirer n’importe quand et repasser au Microval ou à l’implant.

Si vous le supportez bien (ce qui est le cas de l’immense majorité des femmes qui se font poser un DIU juste après un accouchement), vous serez infiniment plus tranquille.
Si vous désirez en savoir plus sur le DIU (et surtout sur les idées reçues qui courent à son sujet et ne correspondent à aucune réalité scientifique...), consultez cette page de mon site.
http://www.martinwinckler.com/rubrique.php3?id_rubrique=34

Je vais effectivement réfléchir à la solution du DIU, après lecture de votre article sur le sujet qui apporte des réponses précises. Notre principal frein était l’aspect "mécanique" de la méthode et surtout la question du respect d’un embryon qui serait éventuellement conçu : implanté ou pas, pour nous il est "précieux", donc à protéger.

J’ai bien compris, et c’est pour cela que je vous ai dirigée sur l’article que j’ai écrit sur le sujet du DIU et de son action (qui n’est pas abortive ni " anti-nidatoire " contrairement à ce qu’on disait - sans preuve - il y a 30 ans)

Si j’ai bien compris : dans mon cas vous préconisez plus volontiers le DIU, avec une préférence pour le cuivre (qui respecte les cycles féminins) par rapport à Mirena.

Oui, parce que vous semblez sensible à l’idée de subir des effets secondaires hormonaux. Mais rien ne vous empêche d’essayer plutôt un Mirena. Si vous le tolérez bien, c’est une option tout aussi valable que le DIU au cuivre. Si vous aviez une poussée d’acné importante au bout de quelques semaines, ou une prise de poids importante au bout de trois ou quatre mois, vous pourriez parfaitement le faire changer contre un DIU au cuivre.

Puisque vous m’ y incitez, je vous pose d’autres questions (les dernières !) pour lesquelles je n’ai pas trouvé de réponses sur votre site :
1/Est-ce que le DIU
Mirena équivaut sur le plan hormonal à la prise des pilules micro-progestatives conseillées pendant l’allaitement ?

Oui. Tout à fait. Mais il est plus efficace, car son action est moins aléatoire (on peut toujours oublier une pilule...) et surtout, vous pouvez allaiter et sevrer tranquillement sans avoir besoin de courir chercher une nouvelle contraception. Les progestatifs à faible dose sont très efficaces associés à l’allaitement mais le sont moins dès que l’allaitement s’arrête. Le Mirena, lui, reste toujours aussi actif...

2/ Est-ce que l’effet contraceptif de Cérazette, Microval et de Milligynon est d’empêcher la "conception" ou bien la "nidation " (vous aurez compris que la nuance nous tient à coeur...) puisqu’elles n’empêchent pas l’ovulation (ne contenant pas d’oestrogène) ?

En fait, toutes les pilules progestatives ont d’abord un effet " barrière " : elles épaississent les sécrétions du col de l’utérus et empêchent le passage des spermatozoïdes. Chez certaines femmes (pas toutes, mais au moins 30%), elles bloquent aussi l’ovulation : ces femmes, alors, n’ont pas de règles. Cet effet bloquant de l’ovulation est surtout marqué avec Cérazette (50% des utilisatrices, dans mon expérience), moins avec Microval et Milligynon.

L’effet " anti-nidation " est un effet qui n’a jamais été démontré pour aucune méthode car c’était la théorie des années 70, avant qu’on aille regarder ce qui se passait avec des techniques modernes. La meilleure preuve que cet effet est fantasmatique, c’est qu’il y a des grossesses sous pilule et sous DIU. Si la nidation était compromise, il n’y en aurait pas... En revanche le blocage de l’ovulation par les progestatifs seuls ou associés aux estrogènes (qui n’ont aucun effet contraceptif...), l’effet barrière des progestatifs (sous toutes leurs formes) et l’effet spermicide du cuivre ont été démontrés expérimentalement.

3/ Pourquoi Milligynon n’est-elle pas proposée (en tout cas dans mon entourage) : plus d’effets secondaires, ou plus fortement dosée... ?

Parce que les médecins prescrivent la pilule qu’ils connaissent le mieux ! ! ! Et que Microval est mieux connue que l’autre. Mais elles sont équivalentes. Il m’arrive de faire passer une patiente de l’une à l’autre - quand elle a par exemple un " spotting " avec Microval, il arrive qu’elle n’en ait pas avec Milligynon...

4/ Est-ce que ces pilules ont un effet maléfique sur les aspects qui me préoccupent : poids et acné ? (dans le cas où je ne me ferais pas poser de DIU, donc utilisation prolongée).

Cérazette, oui, c’est fréquent. Microval et Milligynon, beaucoup moins. (Leur effet est plus localisé sur l’utérus). Inconvénient : elles sont aussi un peu moins fiables. Mais si vous les prenez avec régularité (à 3 heures près, pas plus) ça n’en reste pas moins de très bonnes contraceptions. Et si vous constatez que vous n’avez pas de règles (comme ça arrive parfois), ça veut dire qu’en plus de l’effet barrière vous bénéficiez d’un blocage de l’ovulation, donc d’une efficacité plus grande, même en cas d’oubli occasionnel.

5/ Si je choisis la pose d’un DIU 6 semaines après l’accouchement, vaut-il mieux dans mon cas utiliser des préservatifs dans la période qui précède ?

A mon humble avis, il vaut mieux que vous preniez une pilule progestative. Vraiment. Ce sera plus confortable, plus sûr et 3 semaines de Cérazette ou de Microval (en la commençant à partir de j 21 après l’accouchement, ce qui suffit largement) c’est très peu pour permettre l’apparition d’effets secondaires éventuels. Alors, pourquoi prendre le risque d’une grossesse inopinée... ?

6/ Je connais deux jeunes femmes qui ont été enceintes rapidement après une grossesse, en étant sous Microval (sans oubli ni décalage horaire de la prise). Est-ce que Cérazette ou Milligynon ont un taux d’efficacité plus élevé ?

Cérazette est indubitablement la plus sûre, statistiquement. Mais ces deux jeunes femmes allaitaient-elles ? Et surtout : ont-elles commencé leur pilule assez tôt ? Par ailleurs, Microval et Milligynon sont moins efficaces si les utilisatrices font plus de 75 ou 80 kilos (l’hormone est consommée plus vite chez les femmes ayant un surpoids), ce qui peut arriver après une grossesse...

7/Quel est le devenir d’une grossesse sur DIU si on n’a pu le retirer ? Est-ce que l’embryon se développe à coté du DIU, ou autour ? Est-ce qu’il peut naître avec un DIU inséré dans une partie du corps ?

Non. Le DIU est extérieur au sac amniotique (le sac qui entoure le bébé et dans lequel il flotte). Le risque de laisser le DIU en place est de favoriser une fausse couche au premier trimestre ou, parfois, un accouchement prématuré. On préfère donc toujours le retirer quand une grossesse survient.

Notez bien que ce risque, qui équivaut effectivement à un avortement mécanique, ne survient qu’au bout de plusieurs semaines de grossesse, et pas toujours. Ce qui démontre, encore une fois, qu’auparavant, les DIU ne sont pas "abortifs", mais anti-conceptionnels. S’ils étaient abortifs, les utilisatrices de DIU passeraient leur temps à avoir des retards de règles et des fausses couches précoces, plusieurs fois par an. Or, ce n’est pas le cas...

Le risque de fausse couche ou d’accouchement prématuré en cas de DIU resté en place n’est évidemment pas absolu : la majorité des grossesses sur DIU en place vont à terme normalement . Le DIU n’empêche nullement le développement normal d’une grossesse et il est éliminé à l’accouchement (le plus souvent, on le retrouve enclavé dans le placenta, qui est extérieur au sac amniotique).

Enfin, gardez à l’esprit que la probabilité d’une grossesse sur DIU est trois fois moins élevée que celle d’une grossesse sous pilule.


- Holgyème et acné

Ma fille qui n’a pas encore 14 ans prend la pilule Holgyème depuis 6 mois (ceci afin d’atténuer son acné). Le résultat est optimal, quasiment plus un seul bouton, alors qu’elle avait pas mal de boutons (dos et visage). Mais voilà, j’ai entendu dire que de prendre une pilule très jeune favorisait le développement de cancers ou autre maladies.
Qu’en pensez-vous ?
F.

Non, la prise précoce de la pilule ne provoque pas de cancers. C’est même plutôt le contraire : en endormant l’ovulation, elle diminue la fréquence de deux cancers favorisés par les ovulations répétées : cancer de l’ovaire et cancer de l’endomètre (intérieur de l’utérus). En ce qui concerne le cancer du sein, il est maintenant démontré que lorsque les utilisatrices cessent de prendre des estrogènes (l’une de deux hormones de la pilule combinée) à 35 ans, elles n’ont pas plus souvent de cancer du sein que les non-utilisatrices.

Donc, rassurez-vous. Simplement expliquez qu’en principe cette pilule ne doit pas être poursuivie indéfiniment lorsque l’acné s’est améliorée, et qu’elle ne devrait pas (le jour où elle en aura besoin), s’en servir comme contraception, car son efficacité en tant que contraception n’a pas été bien cernée.


- Mycose après la pose d’un Mirena

Il y a quelques semaines je vous ai demandé votre avis pour choisir ma nouvelle contraception ; vous m’avez conseillé Mirena et j’ai suivi ce conseil.
Mirena m’a donc été posé le 15 février. J’ai eu de grosses contractions jusqu’au lendemain puis de temps en temps pendant une semaine. Mis a part ça j’étais satisfaite ! Or il se trouve que depuis le 27 février je souffre de démangeaisons et de brûlures vaginales incessantes. Ma gynéco m’a prescrit Monazol ovule+crème et cela m’a un peu calmée pour 2 jours mais là ça repart de plus belle ! Le prélèvement n’indique aucun germe pathogène...

Par dessus j’ai une infection urinaire depuis 5 jours que je soigne avec un antibiotique (furadantine).
Pensez vous que cette gêne vaginale soit due à
Mirena (allergie possible ?). Personnellement je suis convaincue que ce n’est qu’un hasard mais avouez qu’il y a de quoi se poser des questions ! Comment puis-je me soigner si ce n’est pas une mycose ?
S.

Il ne s’agit certainement pas d’une allergie, qui ne survient pas avec ce type de médicament.
L’infection urinaire (si elle est démontrée par une analyse d’urine) est une coïncidence.
La mycose (qui n’est peut-être qu’une simple irritation locale) peut en revanche avoir été favorisée par le changement de "climat hormonal" lié à la pose du Mirena - on voit ça aussi lors des changements de pilule ou des premières prises de pilule : la flore bactérienne normale du vagin met un peu de temps à se rééquilibrer. C’est fréquent, mais pas du tout durable.

Il est parfois utile de renouveler le traitement de la mycose au bout de 10 jours. Souvent, les mycoses s’accompagnent de petites irritations de la vulve ou du vagin qui mettent un peu plus longtemps à guérir que la mycose elle-même et qui peuvent faire mal. Souvent, je conseille simplement d’appliquer sur les zones enflammées ou douloureuses une pâte à l’eau toute simple, type Aloplastine ou Dermocuivre. Elles permettent la cicatrisation spontanée et au bout de quelques jours, tout ceci n’est plus qu’un mauvais souvenir.


- Sérologie du VIH obligatoire pour les femmes et pas pour les hommes ??

J’ai appris avec étonnement que certains examens pour le certificat prénuptial étaient obligatoires pour la femme mais pas pour l’homme : un couple d’amis allant faire ce certificat est tombé sur un médecin qui leur a dit que le test du VIH était obligatoire pour la femme et non pour l’homme : si ceci est la vérité, en plus d’être sexiste c’est à l’encontre des connaissances médicales : l’homme aussi bien que la femme peut contaminer son partenaire !

En cherchant sur internet, j’ai vu que le test du VIH n’était en fait obligatoire ni pour la femme, ni pour l’homme, si ceci est vrai cela signifie que le médecin a outrepassé ses droits !
Pourriez-vous me renseigner à ce sujet ?
P.

Le certificat prénuptial est un archaïsme, qui reste obligatoire, je crois, mais il est certain que le dépistage du VIH est absolument facultatif : on peut le proposer, pas l’imposer à qui que ce soit (en principe, même à l’hôpital, on est censé demander si le patient est d’accord pour le subir). Si ce médecin l’a imposé, il doit absolument être signalé au conseil de l’ordre et à la sécu : c’est illégal et anti-déontologique.

Dans un cas semblable, j’enverrais une lettre au médecin pour dire qu’il a fait quelque chose d’irrégulier et lui demander de ne plus le refaire, et une copie au Conseil de l’Ordre et à la Sécu (c’est une dépense imposée, donc discutable), en lui faisant savoir que j’envoie les copies.
Ce type de courrier n’a pas de conséquence juridique mais il empêche les médecins de dormir... et les incite à ne pas recommencer.


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