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Chroniques carabines

Scarabée est étudiante en médecine à Paris, elle nous fait l’amitié de partager ici une partie de ses carnets. (Et oui, c’est bien une étudiante, et son pseudonyme ne cache pas une personnalité connue...)



Chroniques carabines, 4
De l’empathie chez les soignants
par Scarabée - 11 août 2010

Elle a 46 ans. L’âge de ma mère, à peu de choses près. C’est pas vieux, tout de même. C’était la préhistoire pour nous les mômes, quand on avait 10 ans. Mais plus maintenant. Et puis les gens qui pleurent n’ont plus d’âge. Dans la colère, le chagrin, l’effroi, la solitude, tous les humains finissent par se ressembler. Et ma réaction est elle aussi la même à chaque fois : je souffre et j’enrage, malgré les précautions de nos doctes professeurs qui nous incitent sans cesse à ne pas ressentir. En cours, le mot d’ordre est « empathie, et non sympathie ». De ce que j’en ai compris, moi qui peine toujours à faire la différence, l’empathie est la capacité à comprendre les émotions de l’autre sans se mettre à sa place. La sympathie, c’est l’ennemi. Elle nous transforme en femmelettes incapables de prendre les bonnes décisions médicales. Et puis y paraît que le patient, « celui qui subit », cet être faible et ignorant, a besoin d’un führer, d’un mec qui en a, d’un capitaine pour le guider dans la tempête de la maladie. Donc, pas d’émotions. Enfin si, un tout petit peu quoi, le strict nécessaire pour ne pas donner dans le parfait salaud. Mais que cela ne vous empêche pas de dormir hein ! La brigade des pleurs passera à 23 heures. En cas de flagrant délit, le contrevenant sera révoqué des études médicales.

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Chroniques carabines, 3
La visite
par Scarabée - 26 juillet 2010

Quiconque a déjà passé un peu de temps entre les murs de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris a déjà entendu ça :

- Quand est-ce que je vais voir le docteur ?

(En choeur)

- Demain matin, c’est la visite !

- La visite ?

Stop. Arrêt sur image. Cadrez sur le visage du patient, inquiet et tendu par l’incertitude. Eh l’autre, il sait pas ce qu’est la visite ! Il va vite le savoir. Merci d’observer une minute de recueillement pour ce brave Mr X qui va pouvoir bénéficier d’un des plus pittoresques archaïsmes de la médecine hospitalière française.

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Chroniques carabines, 2
Devoirs de mémoire
par Scarabée - 22 juillet 2010

Un patient, c’est pas de la viande. C’est pas un pantin dans un lit. C’est pas non plus qu’une simple histoire médicale avec une appendicite en 1958 et une hystérectomie à l’âge de 40 ans. Au détour d’une question, d’un mot évocateur, vous soulevez un coin du voile... et chez les déments comme chez les sains d’esprit, vous tombez, presque par hasard, sur l’Histoire, la vraie. Leurs souvenirs, chauve-souris ou papillons, s’éveillent, s’envolent et se posent sur vous, pour ne plus vous quitter. C’est comme ça que d’externe, vous vous faites soudain scribe, pour que jamais cette mémoire ne s’éteigne. Voici quelques-unes de ces histoires.

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Chroniques carabines
La cage d’escalier
par Scarabée - 19 juillet 2010

Bienvenue à une nouvelle rubrique : "Chroniques Carabines". Scarabée est étudiante en médecine. Elle nous fait partager les textes écrits dans son carnet de bord.
Et ça commence fort...
Martin W


Mon challenge, ces jours-ci, c’est de réussir une ponction lombaire. J’en ai déjà fait quelques-unes, mais beaucoup d’efforts pour peu de résultats ! J’ai beaucoup de mal à passer l’aiguille, je tremble, en plus j’aime pas les gestes en gants stériles, ça m’oblige à faire tout autant attention à la position de mes doigts qu’à la technicité du geste en lui-même, pour être sûre de ne rien toucher de « sale ». En plus, la ponction c’est un peu le graal, quand on a passé des heures à classer des examens complémentaires, on est bien content de faire quelque chose d’un peu médical, fut-ce rentrer une aiguille dans le dos des gens. Alors entre externes, on se bat pour les faire.

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