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Formation des soignants !
L’empathie ? Ca peut s’apprendre (d’ailleurs, ça s’enseigne !)
par Jean-Claude K.

7 février 2004

Une petite réaction/contribution au texte de Bruno S. : "Quand un médecin passe de l’autre côté de la pancarte"



Médecin spécialiste dans un établissement hospitaler parisien , aujourdhui à la retraite , j’ai été confronté à tous ses problèmes lors de ma pratique quotidienne.

Certes, des progrés ont été accomplis depuis les directives ministérielles pour soulager les malades au mieux de leurs douleurs. Mais la douleur est un problème de pharmacologie : donner l’antalgique nécessaire , à la dose nécessaire pour la soulager !

En revanche , aucun soignant n’a été formé durant ses études pour gerer la souffrance des malades, chacun par la suite a essayé de faire "pour le mieux" avec les résultats qu’on connait.

Or, on peut améliorer l’humanisme des médecins .

Une étude parue dans "Academic Medecine" réalisée par une équipe de l’Irvine College de l’université de Californie montre que le comportement du futur médecin avec le patient peut etre appris par l’étudiant à la faculté. Selon les auteurs l’ "empathie" peut etre enseignée en meme temps que les disciplines scientifiques.

Cet enseignement de l’empathie est décisif pour toutes carrières médicales.

Au moment ou l’on parle de plus en plus de procès intentés aux soignants par leurs malades, peut etre que les compagnies d’assurance pourraient inciter les facultés de médecine à inclure cette discipline dans le cursus universitaire de leurs étudiants. Les compagnies américaines qui l’on proposé ont vu le nombre de plaintes diminuer de manière significative. (1)

Bruno S. a probablement été "entre les mains " de médecins compétents, mais à qui on n’avait pas appris un comportement indispensable à la relation soignant -malade . Mais c’est "de l’autre coté de la barrière" qu’il s’en est rendu compte !

Jean Claude K.

P.S.

(1) Note de MW : si les compagnies d’assurance l’ont proposé c’est parce qu’elles ont effectué des enquêtes qui démontrent qu’à activité, personnel et mortalité comparable, quand deux services hospitaliers font l’objet d’un nombre différent de procès, le service qu’on attaque le plus, c’est celui où les médecins communiquent (parlent, écoutent, expliquent) le moins !!! Bref, encore une preuve que ça coûte moins cher à tout le monde de faire de la bonne médecine. Encore faut-il admettre que la bonne médecine prend le patient en compte comme sujet, et non comme objet...




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